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UN ŒIL SUR TA LANGUE

Film, 2020-2022 - 46mins 38sec - image numérique couleur format 4/3, son stéréo


Oeuvre réalisée dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires, méd.-prod. : thankyouforcoming


Le film « Un oeil sur ta langue » rassemble des observations autour d’une question centrale : qu’est-ce que cela signifie, aujourd’hui, étudier dans une école publique française en tant qu’adolescent·e polyglotte et/ou vivant dans un milieu multiculturel ? En 2020, le dispositif Nouveaux commanditaires a confié à Marianne Mispelaëre la commande “Les langues comme objets migrateurs”. Pendant deux ans, l’artiste a travaillé en étroite collaboration avec quinze classes à Marseille. De nombreuses conversations ont permis d’interroger ensemble l’exil et la transmission, l'histoire, la créolisation, le concept d'identité, à travers le prisme des pratiques langagières des adolescent·es : si beaucoup sont né·es en France, iels sont pour la plupart polyglottes ; d'autres, allophones, s'approprient la langue française. Le film est né de ces rencontres et de ce contexte. La parole est donnée à des élèves qui sont rarement invité·es à la prendre. Ensemble, ils construisent le récit à partir de leurs expériences et points de vue subjectifs. La parole apaise des réalités vécues, non pas en résolvant les problématiques soulevées, mais en ouvrant les questions, en rendant les certitudes plurielles, les identités liquides, en activant l’histoire et en déconstruisant les mécanismes du mythe qu’est l’« identité nationale ». Les enfants y sont des passeur·euses, des messager·ères, des observateur·trices attentif·ves aux crispations, hontes et traductions multiples qui traversent leur quotidien et à travers lui, la société. Un film sans adultes, sans contre-champ. Un œil qui écoute et fixe la parole.




Un œil sur ta langue © ADAGP, Paris - Courtesy Marianne Mispelaëre


BORDERS AGAINST THE WIND GENERATED BY THE WIND

Vidéo, 2021 - video numérique couleur, son stéréo - 8mins 28secs


Tresser des herbes en suivant la direction du vent afin de constituer un barrage, une frontière, un rempart. L'action est circulaire : le vent permet la production d'un tressage, lequel permettra de s'en protéger, de lutter contre. Le mécanisme est fidèle à celui qui s'opère face à des hommes et des femmes à l'endroit de certaines intersections géographiques. Ils et elles dessinent des lignes qui deviendront des passages infranchissables.



Borders against the wind generated by the wind © ADAGP, Paris - Courtesy Marianne Mispelaëre

Marianne

Mispelaëre

Oeuvre(s)

Avec pour principal champ d’action le dessin, je produis et reproduis des gestes simples, précis, éphémères, inspirés de phénomènes actuels et sociétaux. Que se passe-t-il entre nous, en nous, tout au long de l’infinie tâche politique qu’est le côtoiement ? Ma matière première relève de zones de contact : rencontres, échanges, transmissions, collaborations, emprunts, négociations, affrontements. J'écoute et observe les relations sociales, le langage - ce qu'il fait sur ses usagers et usagères, ce que celleux-ci lui font. J'étudie ses transformations et sa structure pour repenser ses formes conventionnelles. Je déplace et fait se rencontrer des corps, des langues, des signes, des représentations visuelles (images), façons de dire, de raconter et de penser notre environnement proche ou lointain.

Depuis 2018, je m'intéresse particulièrement aux modes de communication alternatifs : là où le récit existe alors que les mots semblent inadaptés. Le silence, le vide, le moindre geste y proposent d'autres lectures de nos sociétés contemporaines et de l’Histoire. Mon action consiste à enregistrer ce qui d’apparence n’existe pas, à faire apparaître l’implicite, à écouter les paroles, à révéler les hypnotisations, les vulnérabilités, autant que les désirs et les impulsions collectives. Quels rôles occupe l’invisible pour nous aider à lire le monde ? Comment agit-il sur nos regards ? Sur certains corps, certains récits, paroles tues, espaces publics disparus ? Comment agit-on avec lui ? Comment le silence, la discrétion peuvent-ils à leur tour formuler des formes alternatives de résistance ?


Le dessin s’appréhende dans une dimension très large, de l’échelle de la feuille de papier à celle de l’espace mural, jusqu’à l’image photographique, la vidéo, la typographie, l’installation et l’action performative. Ils sont souvent amenés à être activés, interprétés, privilégiant l’in situ et l’éphémère.


www.mariannemispelaere.com

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